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Le quinquennat de Hollande jour après jour
1 février 2013

Y'a t il vraiment un pilote dans l'avion ?

Alors que la garde des sceaux a imposé une circulaire pour encourager les juges de donner un certificat de nationalité française aux enfants nés de GPA (pratique non autorisée en France), le résident du palais de l'Elysée rassure l'UMP (le monde à l'envers) sur son hostilité à la GPA (rappelons que ce débat sera bientôt lancé à la vindice populaire pour une fois de plus masquer l'incompétence du gouvernement en matière économique (écran de fumée supplémentaire)

 

La preuve : 

Dans une réponse à Christian Jacob, le chef de l'État refuse de confondre la circulaire Taubira avec une légalisation rampante de la Gestation pour autrui.

Bloc contre bloc: la guerre d'usure s'est poursuivie, vendredi, à l'Assemblée nationale, lors de l'examen de l'article 1 du projet de loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Pour Christian Jacob, le patron des députés UMP, «toute la filiation est battue en brèche par cet article» sur lequel son groupe a déposé 129 amendements de suppression. Menant d'une main de fer les débats, le président PS de l'Assemblée nationale,Claude Bartolone, a rappelé aux députés qu'ils siégeraient tout le week-end sur ce texte, et n'a pas hésité à couper la parole à ceux qui, à droite comme à gauche, dépassaient leur temps de parole de deux minutes.

Les séances ont été ponctuées de nombreux rappels au règlement et demandes de suspension de séance, émanant notamment de Christian Jacob et d'Hervé Mariton, le principal orateur du groupe UMP. À midi, Christian Jacob a donné lecture de la lettre que lui avait envoyée le président de la République au sujet de la circulaire de Christiane Taubira destinée à permettre aux enfants nés à l'étranger de mères porteuses, dont le père est français, d'obtenir un certificat attestant de leur nationalité française. Dans sa réponse au président du groupe UMP, le chef de l'État explique que cette circulaire ne constitue «en aucun cas une reconnaissance de la gestation pour autrui» (GPA) à laquelle il rappelle qu'il est «formellement opposé». Le président de la République, qui prend officiellement la défense de la garde des Sceaux, affaiblie par cette polémique, souligne que ce texte «n'a pas pour objet d'autoriser l'octroi de la nationalité à un enfant qui ne la possédait pas déjà, ni celui de modifier la filiation de l'enfant. Elle ne change rien au droit des personnes».

«Bidouillage de la famille»

En séance, Christiane Taubira s'est exclamée: «Il n'y a pas d'octroi de nationalité car ces enfants sont français (…) Arrêtez la fiction, nous sommes dans le droit». La ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, a renchéri: «Je commence à en avoir assez de toutes vos références au tourisme reproductif, au marché de l'utérus, au bidouillage de la famille». Philippe Cochet (UMP, Rhône) a rétorqué: «Dans votre texte, le grand absent est l'enfant. Notre objectif est de protéger les plus faibles». Avec drôlerie, Jean-Pierre Door (UMP, Loiret) a lâché, évoquant la confusion des débats: «C'est comme si on disait que le père Noël est une femme…».

Les arguments de la gauche, qui entend circonscrire la discussion au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, n'ont nullement convaincu l'opposition, persuadée, à l'instar de Catherine Vautrin (UMP, Marne), que «derrière ce texte, le cheval de Troie, c'est la procréation médicalement assistée (PMA et la GPA». Christian Jacob, pour lequel la circulaire Taubira aboutit à «une reconnaissance de droit de la GPA à l'étranger» a réclamé inlassablement la venue du premier ministre Jean-Marc Ayrault dans l'Hémicycle pour «clarifier la situation». Hervé Mariton a accusé trois ministres, Najat Vallaud-Belkacem (porte-parole du gouvernement), Aurélie Filippetti (Culture) et Alain Vidalies (Relations avec le Parlement) d'avoir signé une tribune dans Le Monde , en décembre 2010, en faveur de la gestation pour autrui. Olivier Dussopt (PS, Ardèche) a ensuite brandi une proposition de loi du sénateur UMP Alain Milon, cosignée par 22 sénateurs de droite, proposant la régularisation de la GPA, au même titre qu'une proposition de loi socialiste.

Répliquant au président PS de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, qui avait rappelé à l'opposition, à l'instar d'André Laignel en 1981 («Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires»), qu'elle était justement politiquement minoritaire, Hervé Mariton a affirmé: «Nous pensons que nos convictions sont justes même si nous ne sommes pas majoritaires».

Sources : Le figaro de ce jour.

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